lundi 24 septembre 2007

Tir de roquette contre une gendarmerie à Bastia

La caserne du groupement de gendarmerie de Haute-Corse à Bastia a été la cible d'une roquette anti-char dont le tir a provoqué de légers dégâts sans faire de victime dans la nuit de dimanche à lundi, a-t-on appris auprès des services de sécurité intérieure.

La roquette a traversé à 01H40 un montant métallique d'un mur de béton en façade du bâtiment, dans le quartier périphérique de Montesoro, avant de se ficher dans le mur au fond de cette pièce servant de bureau, indique-t-on de source policière.

Personne ne se trouvait dans ce local, mais deux gendarmes de la cellule opérationnelle du groupement de gendarmerie de Haute-Corse, qui n'ont pas été blessés, travaillaient dans un bureau attenant au 3e étage du bâtiment a-t-on précisé de même source.

"C'est un acte facile, empreint d'une lâcheté inouïe. On peut dire que nous avons l'habitude (...) et que cet acte ne fait que nous renforcer, nous justifier dans notre action et dans notre détermination à agir au service des Corses et du départemement", a déclaré le chef du groupement de gendarmerie de Haute-Corse, le colonel Pierre Casaubieilh.

Cette gendarmerie a été plusieurs fois visée par des attentats. Le dernier a été perpétré le 30 mai. Une charge explosive avait provoqué de légers dégâts.

Aucune inscription n'a été relevée sur place. L'enquête n'a pas permis de déterminer le lieu d'où a été tiré le projectile. La Sous-division anti-terroriste du parquet de Paris (SDAT) s'est saisie de cette affaire. Une équipe de spécialistes a quitté Paris pour procéder aux constatations lundi après-midi.

Les enquêteurs ont retrouvé sur l'étui de la munition des inscriptions en caractères cyrilliques, attestant de sa provenance militaire: "C'est sans doute le même stock de munitions, issu des arsenaux de l'ex-Yougoslavie, qui avait été utilisé voici neuf jours contre" un cantonnement de CRS à Aspretto (Corse du Sud) dans les faubourgs d'Ajaccio, a précisé le colonel Casaubieilh.

Cet attentat avait été attribué par la police aux indépendantistes clandestins.

En visite sur place après le tir de roquette d'Aspretto, la ministre de l'Intérieur Michelle Alliot-Marie avait qualifié cet acte de "lâche et de "débile", appelant les responsables policiers à "tout mettre en oeuvre pour que cesse cette violence et pour en arrêter les auteurs."

"Ces sont ces lances-roquettes que l'on voit exhibés aux conférences de presse des clandestins" , avait expliqué à M. Alliot-Marie des responsables policiers.

L'attentat similaire à Aspretto n'a toujours pas été revendiqué.

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