lundi 29 octobre 2007

Malaise croissant chez les gendarmes



Deux rapports hiérarchiques de gradés de la gendarmerie du Finistère et du Gers, que l'AFP a obtenu, font état d'un malaise et d'une "dégradation" du moral des gendarmes, sur le terrain notamment, par rapport à leurs collègues policiers.

Le moral des unités du groupement" de gendarmerie départemental du Finistère "est jugé de très moyen à assez mauvais", écrit ainsi le 24 septembre à sa hiérarchie, le colonel Philippe Henry. "Dans les douze mois prochains", ajoute-t-il, "le moral des unités du groupement déjà vacillant devrait s'aggraver".

Un autre rapport rédigé par le commandant de la compagnie d'Auch (Gers), rédigé peu avant, évoque un "pessimisme", une "dégradation" du moral des troupes. "Il est probable que si ce mal n'est pas entendu, à terme, un mouvement pourrait surgir à nouveau", affirme-t-il en référence au fort mouvement de protestation des gendarmes, fin 2001.
(Avec AFP).

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Deux récents rapports de gradés de la gendarmerie, la "grande muette", font état d'un malaise des gendarmes sur le terrain, notamment par rapport à leurs collègues policiers, mettant en garde contre la résurgence d'un nouveau mouvement de protestation, comme en 2001.
Une quarantaine d'autres rapports similaires seraient en ligne sur un site animé par des gendarmes de base, selon une source interne à la gendarmerie.

Il s'agit de "rapports sur le moral" des troupes, traditionnellement rédigés en vue du séminaire annuel réunissant chaque année en novembre, à Montluçon (Allier), les cadres de la gendarmerie auquel se rendent les ministres de l'Intérieur et de la Défense. Ce séminaire a lieu cette année les 12, 13 et 14 novembre.

Le lendemain, le 15 novembre, le président Nicolas Sarkozy réunira à La Défense (Hauts-de-Seine) 1.8OO policiers et gendarmes afin de leur présenter ses "grandes orientations pour la sécurité".

Hervé Morin (Défense) et Michèle Alliot-Marie (Intérieur) assisteront à ce que les syndicats de police qualifient de "grand-messe" de M. Sarkozy, un exercice qu'il affectionnait lorsqu'il était Place Beauvau.
Selon les syndicats, le président devrait "recadrer les choses" en matière de sécurité où de grands chantiers ont été lancés, non sans mal, comme ceux sur le renseignement ou le rapprochement plus étroit police/gendarmerie.

Dans son rapport, daté du 24 septembre, dont l'AFP a pris connaissance, le colonel Philippe Henry, écrit que "le moral des unités du groupement" de gendarmerie du Finistère "est jugé de très moyen à assez mauvais". "Dans les douze mois prochains, ajoute-t-il, le moral des unités du groupement déjà vacillant devrait s'aggraver".

Un autre rapport, parvenu également à l'AFP, rédigé par le commandant de la compagnie d'Auch (Gers) évoque un "pessimisme" et une "dégradation" du moral des troupes.
Il juge "probable que si ce mal n'est pas entendu, à terme, un mouvement pourrait surgir à nouveau", comme fin 2001 où les gendarmes avaient manifesté dans la rue pour la première fois en même temps que les policiers.

Les deux rapports dénoncent des "inégalités" par rapport aux avantages, selon eux, des policiers, comme les heures supplémentaires dues aux officiers qui sont en voie de leur être réglées.
"Pessimisme", "manque de concertation", "déception" sont des mots employés par les deux gradés de la gendarmerie qui raillent le slogan présidentiel "travailler plus pour gagner plus".
Le rapport d'Auch a été mis en ligne sur le forum du site internet du Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire) et suscite de nombreux commentaires de policiers de base.
Bruno Beschizza, "patron" de Synergie-Officiers, y voit une "stratégie d'une certaine hiérarchie" de la gendarmerie pour "faire pression sur le gouvernement", en rappelant que les gendarmes - mis à disposition de l'Intérieur depuis 2002 pour les missions de sécurité intérieure- n'ont pas droit à l'expression syndicale.

Les récents travaux de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, dans le cadre du budget 2008, montrent que le malaise des gendarmes est prégnant.
Lors de son audition, le 10 octobre, le directeur général de la gendarmerie, le général Guy Parayre, a été interrogé, selon le compte-rendu officiel, sur la "grogne" des gendarmes qui, a affirmé un élu, "travaillent plus que les policiers" et pas pour le même salaire.
"Le général a préféré parler d'inquiétude" en "comprenant l'attente des gendarmes", selon le compte-rendu.


Mychèle Daniau AFP/Archives ¦ Un gendarme
© 2007 AFP

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L'internaute-Actualité

samedi 20 octobre 2007

Audition du général Guy Parayre, directeur général de la gendarmerie nationale, sur le projet de loi de finances pour 2008


Mercredi 10 octobre 2007

Commission de la défense nationale et des forces armées
Séance de 16 heures 30
Compte rendu n° 5
Présidence de M. Guy Teissier, président

La commission de la défense nationale et des forces armées a entendu le général Guy Parayre, directeur général de la gendarmerie nationale, sur le projet de loi de finances pour 2008 (n° 189).

mardi 9 octobre 2007

Thales remporte un contrat important auprès de la Gendarmerie

Thales et ses deux partenaires se partageront 30 millions d'euros. La solution apporte une réponse nouvelle aux demandes des forces de sécurité intérieure.
Thales vient de remporter un contrat de 30 millions d'euros pour fournir à la Gendarmerie nationale un système d'information d'un type nouveau. Nommé Athen@, il associe en effet le traitement et le partage du renseignement à la conduite des opérations sur le terrain. Il devrait accroître la réactivité de la gendarmerie face aux situations de crise après sa mise en service opérationnel fin 2008.
Athen@ associe d'une part le logiciel Sprint de Thales, qui permet de recueillir et de traiter le renseignement, et d'autre part les logiciels de traitement sémantique d'Arisem, qui permettent l'exploitation de grandes quantités d'informations et, enfin, le logiciel Saga de gestion des appels d'urgences, conçu par l'éditeur Techwan.

Ce système, inspiré de ceux en usage dans les armées, répond aux demandes des forces de sécurité intérieure confrontées à la difficulté de lier renseignement et action de manière opérationnelle. Il devrait représenter une belle carte de visite pour Thales et ses partenaires.
09 octobre 2007

La Gendarmerie nationale confie à Thales la réalisation d’Athen@, son nouveau système d’information pour la conduite des opérations et le traitement du renseignement. La Gendarmerie nationale a choisi Thales pour la fourniture de son nouveau système d'information Athen@, qui associe centres d'appels, conduite des opérations et chaîne du renseignement. C'est la première fois en France qu'un système d'information d'une force de sécurité associe la dimension renseignement à la conduite des opérations.

Notifié en août 2007 pour un déploiement à l'échelle nationale, le système Athen@ sera mis en service opérationnel dès fin 2008 pour les premiers départements.
Ce contrat d'un montant d'environ 30 M€ porte sur la modernisation des centres opérationnels et de la chaîne de traitement du renseignement. Il prévoit la fourniture du système d'information Athen@ dont les services seront utilisés par 80 000 gendarmes sur l'intégralité du territoire national. Par ailleurs, Thales accompagnera la Gendarmerie dans sa démarche de conduite du changement associée à ce projet.
Le système d'information Athen@ répond à tous les besoins opérationnels de la Gendarmerie nationale : il la renforce dans ses missions de sécurité publique, dote les centre opérationnels de moyens performants dans la gestion des situations de crise, optimise sa capacité dans le traitement et le partage du renseignement, augmente sa réactivité face à l'événement, sécurise ses interventions. Par la combinaison de ses multiples aspects, il devrait donc favoriser un nouveau saut qualitatif du service public rendu par la Gendarmerie au bénéfice des citoyens et plus encore des victimes.
La solution proposée pour Athen@ allie de façon innovante l'intégration de logiciels existants et le développement d'applications métier adaptées aux besoins des 4 300 unités de la Gendarmerie en matière de gestion intégrée des opérations:
l'exploitation de grands volumes d'information grâce aux solutions de traitement sémantique de la société ARISEM, déjà largement éprouvées dans le monde civil pour l'intelligence économique,
le recueil et l'élaboration du renseignement grâce à la solution SPRINT développée par la société Thales,
la gestion des appels d'urgence, grâce au logiciel SAGA de la société Techwan.
Pour Pierre Suslenschi, directeur des activités systèmes d'information opérationnels au sein de la division Terre et Interarmées du groupe Thales: « Notre expertise dans les domaines du renseignement et de la conduite des opérations alliée à notre capacité à traduire ces processus dans le contexte de la Gendarmerie ont fait la différence. D'ores et déjà, les équipes Thales et celles de la Gendarmerie travaillent avec une remarquable synergie».
Après une compétition de près de trois ans, la signature de ce contrat est un gage de la confiance que la Gendarmerie nationale accorde à Thales pour l'accompagner dans sa mission. Elle illustre l'ancrage du Groupe sur les marchés de la sécurité et confirme son leadership dans le domaine des systèmes d'information critiques destinés aux marchés militaires comme civils.

Orpaillage clandestin, nouvelles interceptions

05-10-2007.
Le patrouilleur de la Gendarmerie : "Le Glaive"

Le 17 septembre à 21 heures 45 lors d'une mission de surveillance et de lutte contre l'approvisionnement de site d'orpaillage clandestin sur le fleuve MANA (Guyane), huit gendarmes se trouvant à bord de deux embarcations de la gendarmerie nationale repèrent deux pirogues naviguant dans le sens SAUT-SABBAT – MANA (Guyane).

La première transporte deux personnes et des fûts de carburant vides. Elle est interceptée sans difficulté par l'embarcation de la gendarmerie.

La seconde pirogue transporte trois personnes, elle prend la fuite mais est rattrapée par la deuxième embarcation de la gendarmerie. A l'approche des militaires, le piroguier effectue des manoeuvres dangereuses pour éviter l'interception. Les deux passagers jettent des fûts sur les gendarmes, ces derniers réussissent à les éviter.

Dans cette manoeuvre d'évitement, l'embarcation de la gendarmerie percute la pirogue qui coule immédiatement. Deux des occupants sont repêchés aussitôt, le troisième l'est après quelques recherches. Aucun gendarme n'est blessé lors de cette opération.

1 030 grammes d'or sur les piroguiers et le passager Brésilien sont découverts par les gendarmes lors de la perquisitions des deux bateaux, puis saisis.

Les cinq individus contrôlés (quatre Surinamais et un Brésilien), en situation irrégulière sur le territoire, ont été placés en garde à vue à la brigade de MANA.

vendredi 5 octobre 2007

Michèle Alliot-Marie à Saint-Dizier après une nuit de violences

VENDREDI : 5 Ocobre 2007

Une quarantaine de jeunes ont attaqué pompiers et policiers jeudi soir. Deux bâtiments publics et de nombreux véhicules ont été incendiés. Michèle Alliot-Marie, qui s’est rendue sur place, a réclamé le "respect" pour les forces de sécurité.

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie s’est rendue vendredi en début d’après-midi dans le quartier sensible du Vert-Bois à Saint-Dizier (Haute-Marne), au lendemain de violentes échauffourées qui ont opposé une quarantaine de jeunes à des pompiers et policiers. Elle a plaidé pour que les forces de sécurité bénéficient du "respect auquel (elles) ont droit". "Ils font un métier difficile au service de tous, a déclaré le ministre, on n'a pas le droit de leur manquer de respect et encore moins de les attaquer". Selon Michèle Alliot-Marie, "il est important de mettre tout le monde autour d'une table pour que chacun exprime son point de vue". Interpellée dans un climat tendu par des jeunes et des riverains se plaignant de leurs conditions de vie et de l'insécurité, elle a annoncé la réunion, dans le quartier, d'une conférence de cohésion à laquelle elle prendra part si son emploi du temps le permet.

Vendredi matin, le calme était revenu dans ce quartier classé Zone urbaine sensible (Zus) qui compte 12.000 habitants, pour une population totale de 30.000 habitants à Saint-Dizier. Les échauffourées ont éclaté la veille vers 21h45 lorsque quarante à cinquante jeunes cagoulés (âgés entre 12 et 20 ans selon la préfecture), dont certains étaient munis de barres de fer, ont attaqué un fourgon de pompiers et un véhicule de la Brigade anti-criminalité (BAC). Ces derniers intervenaient pour éteindre un incendie à proximité d'un centre commercial.


Plusieurs d'entre eux ont frappé le véhicule des pompiers à coups de barre de fer, certains s'accrochant aux portières pour tenter d'en extraire ses occupants. D’autres véhicules ont vu leurs pare-brises et leurs vitres brisées. Les pompiers et policiers ont alors pris la fuite avant d’appeler du renfort. Mais leurs collègues policiers et gendarmes de Chaumont ne sont arrivés qu’après le départ des jeunes. Ces derniers se sont en effet dispersés dans la ville, où ils ont mis le feu à deux bâtiments publics, la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC) du Vert-bois et l’office HLM, ainsi qu'à une agence de location de voitures. Ils ont aussi mis le feu à 22 véhicules du quartier, en ont dégradé d'autres et ont commis d'autres dégâts avec leurs barres de fer ou des barres à mine.

"Il y a toujours eu des tensions"
La cellule de crise, mise en place jeudi soir par la mairie, est "toujours active" vendredi. Un premier bilan fait état de "deux personnes légèrement blessées - un policier souffre de coupures dues aux éclats de verre, et un pompier a été frappé sur un bras avec une barre de fer", a indiqué le directeur de cabinet du Préfet de Haute-Marne, Guillaume Audebaud.

Les forces de l'ordre n'ont procédé à aucune interpellation et une enquête judiciaire a été ouverte en flagrance par le procureur de la République, a indiqué Michel Klein, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), qui a récusé l'hypothèse d'un "guet-apens". "Nous avons eu une semaine de micro-incidents avec des feux de poubelles", a-t-il ajouté, estimant que "rien ne laissait présager" que ces jeunes passent à ce "stade de violences vraiment supérieur".

"On essaie de comprendre. On a déjà eu des violences dans la ville. Mais jamais à cette échelle", a expliqué le député-maire François Cornut-Gentille, dans la soirée de jeudi. "Il y a toujours des tensions dans cette cité", a de son côté déclaré le préfet de Haute-Marne. "On n'a pas d'idée précise" sur les causes de cette émeute, "mais on peut faire un rapprochement avec la présentation aujourd'hui (jeudi) devant le tribunal correctionnel de Chaumont d'un jeune du quartier qui avait commis des violences sur un policier", a-t-il ajouté. Ce dernier est d’ailleurs resté en détention.