
Comme directeur adjoint de cabinet, Claude Guéant a nommé Alain Gardère, policier, jusque là directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne. Ils se sont connus lorsque Guéant était préfet de Bretagne et Alain Gardère, directeur de la sécurité publique d’Ille-et-Vilaine selon Le Monde. De même, une des premières décisions de Guéant fut de renoncer à la fermeture de la caserne de CRS de Bergerac. En janvier, il aurait déjà fait pression sur Hortefeux pour qu’il renonce à fermer des casernes à Marseille et Sainte-Foy-Les-Lyon. Mais la fermeture d'escadrons de gendarmerie mobile a été maintenue.
Mais sans doute conscient de son image trop marqué de chef de la police, le nouveau ministre de l’Intérieur a tenu à rencontrer des gendarmes.. et des policiers pour son premier déplacement sur le terrain. Ce sont les gendarmes de Lucé et les policiers de Chartes qui ont eu cet honneur. Le choix du lieu n’est pas anodin. Guéant tenait à montrer qu’il ne s’intéressait pas qu’aux descentes du RAID dans les cités sensibles. « Il n'y a pas de questions de sécurité qu'en Seine-Saint-Denis et à Marseille. Il y en a aussi dans toutes les villes de France et dans les villages », a-t-il déclaré.
Un petit clin d’œil aux gendarmes surtout connus pour servir en milieu rural. Un mouvement de colère parmi ces troupes pourrait avoir des conséquences fâcheuses. Même si les gendarmes n’ont ni le droit de grève ni le droit aux syndicats, ils peuvent mobiliser l’opinion via les associations de retraités ou d’épouse de gendarmes. Le mouvement est peut-être moins fort que chez les policiers mais pas inexistant. Reste à savoir si ces quelques paroles suffiront à rassurer.
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