jeudi 5 juin 2008

Denis Favier, le général du GIGN

Un Général à la tête du G.I.G.N.


Photo: Denis Favier, encore colonel, avec la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. (AFP)
Depuis le 1er juin, le GIGN est commandé par un général, pour la première fois de son histoire. Il s'agit de Denis Favier qui vient d'avoir ses étoiles au lendemain de son 49ème anniversaire.
Le général Favier est une figure de la gendarmerie : c'est lui qui, jeune chef d'escadron au GIGN, avait dirigé les opérations aboutissant à la libération des otages de l'Airbus à Marignane en 1994. Très récémment, il a participé à la résolution de l'affaire du Ponant, après avoir été parachuté en mer pour rejoindre les bateaux de la Marine nationale.
Il est le premier patron du nouveau GIGN, créé en septembre dernier, par la fusion des anciens GSIGN, GIGN, EPIGN et GSPR.

Denis Favier est né dans le Jura, le 18 mai 1959. Fils d'un sous-officier du Génie, il intègre Saint-Cyr dont il sort très brillamment classé en 1982. Il choisi alors la Gendarmerie nationale. Il sert d'abord comme lieutenant à l'escadron de gendarmerie mobile de Baccarat, en Lorraine, puis retourne comme instructeur à Saint-Cyr. De 1990 à 1992, il commande la Compagnie de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), une région où il choisira de s'établir au pied des Pyrénées. En 1992, il intègre un GIGN qui sort d'une époque troublée. Le défi est complexe à relever. Puis survient l'affaire de Marignane, qui reste à ce jour le plus bel exploit du GI. Il quitte le groupe en 1997 et, après une année au CID, est affecté aux ressources humaines de la Gendarmerie. Un poste qu'il retrouvera après trois ans en Haute-Savoie. D'abord comme commandant de groupement, puis comme chargé de la sécurité du sommet du G8 d'Evian (2003). En septembre 2007, il revient au GIGN en pleine réorganisation.
Marié à une institutrice, il est le père de quatre enfants.
Qu'il me soit permis d'ajouter une note personnelle (Jean-Dominique Merchet, journaliste à Libération). J'ai la chance de connaître Denis Favier de manière privée. Contrairement à ce que l'image du GIGN pourrait laisser croire, c'est un homme très simple, d'une grande douceur et d'une véritable ouverture d'esprit. Le contraire d'un cow-boy ou d'un psycho-rigide.
Il arrive à l'observateur des armées que je suis de formuler des critiques sur le monde militaire. Dans ce cas, je pense à Denis Favier (et à quelques autres qui se reconnaitront...) Je me dis alors qu'une institution qui a su attirer, former, conserver et promouvoir un tel bonhomme a de beaux jours devant elle.

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