jeudi 17 mai 2012

DÉMANTÈLEMENT D'UN RÉSEAU DE TRAFIC DE STUPÉFIANT DANS LA RÉGION D'ANGOULEME



Cocaïne, LSD et GT-R 

La gendarmerie nationale a mis en ligne la photo du bolide saisi lors du démantèlement d'un réseau de stupéfiants.

Le coupé Nissan GT-R, d'une valeur de 65 000 euros, appartenait au principal protagoniste. (DR)

Le coupé Nissan GT-R, d'une valeur de 65 000 euros, appartenait au principal protagoniste.Un coupé Nissan GT-R blanc nacré à l'abri des regards indiscrets. Prix d'achat : 65 000 euros. Il a été saisi fin avril lors du démantèlement d'un réseau de trafic de stupéfiants dans l'Angoumois. Mise en ligne hier matin sur le site Internet de la gendarmerie nationale, la photo du bolide illustre une « synthèse » du Service d'information et de relations publiques des armées (Sirpa), consacrée à l'opération exemplaire menée par les gendarmes charentais de la brigade territoriale d'Hiersac et de la brigade de recherches d'Angoulême. Une mine d'informations quasi inespérée sur la place publique alors que les investigations se poursuivent sur commission rogatoire.
Parmi les neuf personnes interpellées, cinq ont été mises en examen et libérées sous contrôle judiciaire (« Sud Ouest » du 3 mai). Autant de membres présumés interpellés alors qu'ils étaient en partance pour une free-party, le 27 avril dernier au soir. « Certains au départ d'Angoulême à bord d'un camping-car, d'autres à leur domicile », précise le Sirpa. Avaient été saisis très exactement 13,8 grammes de cocaïne, 55 grammes de résine de cannabis, 936 grammes de marijuana, 4 grammes d'amphétamines, 0,3 gramme d'héroïne, des cartons imbibés de LSD, 58 comprimés d'ecstasy et 5 pieds de cannabis.
Tout avait commencé par un contrôle de gendarmerie à la sortie d'une free-party, dans la campagne de Hiersac. C'était en août 2010. Signe présumé de l'envergure du trafic, le parquet d'Angoulême ouvrait une information judiciaire un an plus tard et désignait un juge d'instruction. Le réseau s'approvisionnait au gré de la demande en cocaïne, héroïne, ecstasy et amphétamines, « soit localement, soit à l'étranger (Espagne et Pays-Bas) ». Si l'on en croit la note du Sirpa, il alimentait en produits stupéfiants « les raves-parties, notamment en Charente ». « Ce n'est pas prouvé », s'efforce de nuancer une source proche de l'enquête, jointe hier matin. Et de préciser à toutes fins utiles que les investigations ne sont pas bouclées.

35 499 euros sur le compte

Mis à contribution depuis décembre, le Groupe d'intervention régional (Gir) de Poitiers a notamment travaillé sur le volet patrimonial des suspects, « gros usagers, bien insérés dans la société, la plupart ayant un emploi », commentait début mai le capitaine Pascal Lalouat, commandant de la compagnie d'Angoulême. Le coupé GT-R appartient au principal protagoniste du réseau, un trentenaire domicilié à Linars dont 35 499 euros, crédités sur son compte bancaire, ont été aussi saisis.
« Sur la seule année 2011 », précise enfin le Sirpa, l'enquête de gendarmerie a permis de déterminer l'achat et la revente de 400 grammes de cocaïne, 430 comprimés d'ecstasy ainsi que du LSD et des amphétamines. Commerce lucratif auquel s'ajoute la mise en évidence d'une culture de pieds de cannabis équivalente à « plusieurs kilogrammes ».
Angoulême 

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