NANCY, 3 déc 2009 (AFP) - Etienne Sesmat, l’ancien capitaine de gendarmerie qui a dirigé la première enquête de l’affaire Grégory (1984-1985), a intenté une action judiciaire contre Marie-Ange Laroche et Me Gérard Welzer pour diffamation, a-t-on appris de son avocat.
"Lors de la conférence de presse de Marie-Ange Laroche du 2 novembre dernier à Paris, durant laquelle elle a présenté son livre, elle et son conseil, Gérard Welzer, ont tenu des propos diffamatoires", estime Me Thierry Marembert, avocat parisien d’Etienne Sesmat.
"Selon Mme Laroche et son conseil, il résulterait d’un procès-verbal d’écoute téléphonique du 19 mars 1985 que M. Sesmat aurait incité Jean-Marie Villemin à tuer Bernard Laroche. Or, ce PV existe, mais il ne comprend pas les propos qu’on lui prête", dénonce Me Marembert, en confirmant une information de L’Est Républicain publiée jeudi. Bernard Laroche, inculpé dans l’assassinat du petit Grégory Villemin — jeté pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984 —, avait été abattu par son cousin, Jean-Marie Villemin, le père de l’enfant, le 29 mars 1985.
Sa veuve, Marie-Ange Laroche, clame l’innocence de son mari dans un livre sorti en novembre dernier, "Les larmes oubliées de la Vologne" (L’Archipel). Son avocat, Me Welzer, installé à Epinal, a indiqué n’avoir pas encore reçu la citation directe d’Etienne Sesmat. L’affaire Grégory, jamais élucidée, a été relancée en décembre 2008 par la chambre de l’instruction de Dijon et la découverte de traces d’ADN sur différents scellés, en cours de comparaison.
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