Brice Hortefeux dote ses services de police et de gendarmerie d'un nouveau tableau de bord.
En matière de statistique criminelle, il y aura un avant et un après-Hortefeux. Le ministre de l'Intérieur vient, en effet, de donner le top départ d'une nouvelle façon de présenter les résultats de la police et de la gendarmerie, au nom de la «transparence». Désormais, il ne sera plus possible de rendre compte des évolutions de la délinquance par le chiffre unique de la «délinquance générale».
L'Observatoire national de la délinquance et (depuis peu) de la réponse pénale (ONDRP), présidé par Alain Bauer, le réclamait depuis six ans. «Ce chiffre unique n'avait aucun sens, car il revenait à additionner des carottes et des navets», explique le criminologue Christophe Soullez.
Le nouveau «tableau de bord» de Brice Hortefeux se veut donc «qualitatif». En premier lieu, le ministre publiera chaque mois les trois indicateurs clés que sont les atteintes aux biens, les atteintes à l'intégrité physique et les escroqueries et infractions économiques et financières. Ensuite, il détaillera des infractions auxquelles l'opinion se montre sensible : cambriolages, violences crapuleuses (pour voler) ou intrafamiliales.
Le nouveau «tableau de bord» de Brice Hortefeux se veut donc «qualitatif». En premier lieu, le ministre publiera chaque mois les trois indicateurs clés que sont les atteintes aux biens, les atteintes à l'intégrité physique et les escroqueries et infractions économiques et financières. Ensuite, il détaillera des infractions auxquelles l'opinion se montre sensible : cambriolages, violences crapuleuses (pour voler) ou intrafamiliales.
Enfin, il livrera une évaluation de l'efficacité des services, à travers des indicateurs comme le taux d'élucidation, mais aussi du «service rendu» à la population par les forces de l'ordre. Le délai moyen d'intervention nocturne des patrouilles sera ainsi dévoilé, mais aussi l'appréciation portée par les Français sur leur police et leur maréchaussée.
Traçabilité des procédures
Autre innovation : grâce à des applications informatiques modernes, les services vont s'intéresser de façon systématique au mode opératoire des voyous, mais aussi aux lieux de commission des infractions, qui sont souvent différents de ceux où ont été enregistrées les plaintes. Pour une meilleure réponse policière.
Il sera en outre possible d'assurer la traçabilité d'une procédure. Pour savoir ce que devient la plainte, de la commission de l'infraction à l'application de la peine éventuellement prononcée. Bref, l'hôte de la Place Beauvau veut savoir ce qu'il advient du travail du policier de terrain quand la justice a pris le relais. Un souci partagé par les victimes.
Pour l'heure, le ministre croit déceler dans le bilan de janvier les signes d'une «reconquête», après un début d'année 2009 difficile. Selon ses services, par rapport à janvier 2009, les violences ont baissé (- 1,84 %), mais aussi les atteintes aux biens (- 5,52 %), les cambriolages (- 7,63 %) et les escroqueries (- 12,75 %).
Dans son dernier bulletin, l'Observatoire de la délinquance apporte toutefois quelque précision. Deux jours d'enregistrement des crimes et délits auraient disparu dans le comptage de janvier. Et la baisse importante des escroqueries, ce mois-là, pourrait bien être liée à des «instructions des parquets afin de ne plus enregistrer les usages frauduleux de carte bancaire» sur Internet. L'OND a jugé bon de l'écrire noir sur blanc. Comme si certaines pratiques avaient la vie dure …
Il sera en outre possible d'assurer la traçabilité d'une procédure. Pour savoir ce que devient la plainte, de la commission de l'infraction à l'application de la peine éventuellement prononcée. Bref, l'hôte de la Place Beauvau veut savoir ce qu'il advient du travail du policier de terrain quand la justice a pris le relais. Un souci partagé par les victimes.
Pour l'heure, le ministre croit déceler dans le bilan de janvier les signes d'une «reconquête», après un début d'année 2009 difficile. Selon ses services, par rapport à janvier 2009, les violences ont baissé (- 1,84 %), mais aussi les atteintes aux biens (- 5,52 %), les cambriolages (- 7,63 %) et les escroqueries (- 12,75 %).
Dans son dernier bulletin, l'Observatoire de la délinquance apporte toutefois quelque précision. Deux jours d'enregistrement des crimes et délits auraient disparu dans le comptage de janvier. Et la baisse importante des escroqueries, ce mois-là, pourrait bien être liée à des «instructions des parquets afin de ne plus enregistrer les usages frauduleux de carte bancaire» sur Internet. L'OND a jugé bon de l'écrire noir sur blanc. Comme si certaines pratiques avaient la vie dure …
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