vendredi 19 février 2010

Une douzaine de villes dont Paris, Lyon et Marseille vont tester ces détecteurs à partir de l’an prochain. But : lutter contre une infraction qui se banalise, le « grillage » de feux rouges.

Il sera de plus en plus difficile d’argumenter : « Je vous assure, monsieur l’agent, je suis passé à l’orange. » Après le radar fixe ou mobile traquant les excès de vitesse, les radars de feux rouges arrivent. Dotés d’une mini-caméra, ils « flasheront » sans états d’âme tous les automobilistes trop pressés qui ne respectent pas l’arrêt obligatoire. Comme pour les radars routiers, l’automobiliste en infraction recevra son PV par voie postale et n’aura plus qu’à sortir son chéquier.

Qu’on se le dise : cette nouvelle génération de radars va faire son apparition dans les prochains mois aux carrefours d’une douzaine de grandes villes, dont Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Metz, Nancy ou Toulouse. De façon plus surprenante, des agglomérations moins importantes et réputées plus calmes comme Le Vésinet (Yvelines) devraient également mettre ses nouveaux dispositifs en service. A Toulouse, l’expérimentation débutera dès le premier trimestre 2009, à six carrefours.


Banalisation


Comment ça marche ? Le système de détection utilise deux boucles électromagnétiques enterrées sous le carrefour, synchronisé avec les feux tricolores. En cas d’infraction, deux photos du véhicule peuvent être prises, une de face, une autre de dos. Conséquence : impossible d’échapper à l’identification et, donc, à la verbalisation.

Il y a quelques années, des dispositifs similaires avaient été testés, notamment à Paris. Mais leur généralisation n’avait pas suivi. Le nouveau matériel semble plus fiable. Mais, du côté du ministère de l’Intérieur, un autre facteur a sans doute incité à relancer l’intérêt pour de tels matériels : le non-respect des feux, un mauvais comportement d’automobiliste qui se banalise.
Lors de tests réalisés l’an dernier, des spécialistes ont ainsi pu constater que certains feux urbains étaient grillés… jusqu’à 1.200 fois par semaine. Un chiffre inquiétant, compte tenu des accidents souvent graves que de telles infractions peuvent provoquer.

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